Maryvonne GOARANT

30 Août 2014 , Rédigé par Charles Antoine Verly Publié dans #Famille Goarant, #Branche André, #Ecrits

Maryvonne Goarant est le deuxième enfant du couple Louis Goarant-Marie Camille Astoul.

Elle est née en 1933.

A 21 ans elle quitte La Roche-sur-Yon :

Elle vit successivement :

- à Nantes, Institutrice de 1954 à 1957

- à Londres (Angleterre) au pair de 1957 à 1958

- à La Rochelle 1958-1964; - Ingrandes 1964-1965 ; -et à Garches 1965-1967 où elle enseigne le français aux enfants des militaires américains dans les bases :

Ensuite elle enseigne le français langue étrangère dans les écoles Berlitz d'abord à Paris en 1967 puis à Barcelone en 1968, puis elle se reconvertie dans le secrétariat de 1969 à 1977

Elle quitte la France pour le Portugal en 1986 où elle crée une antenne de l’Alliance Française à Lousa (20 kilomètres de Coimbra)

Retour en France au Centre Culturel de Cambo-les-Bains (Pays Basque) : Atelier de français et d’alphabétisation de 1988 1994 destiné aux malades étrangers en cure ou en convalescence ; puis pour l'insertion des gitans et pour les détenus étrangers à la Maison d’Arrêt de Bayonne.

De 1971 à 2004 elle vit avec Joao Corrêa de Sa, journaliste brésilien exilé, BBC à Londres et Conseiller Economique du président du Niger de 1962 à 1970.

Depuis plusieurs années, Maryvonne suit la généalogie Astoul, tant pour la branche française que pour la branche "Argentine".

Elle a écrit un livre fort curieux sur son parcours à son retour en France.

« Il faut avoir vécu le RMI pour comprendre. Le RMI n'est pas un revenu fixe accordé régulièrement. C'est une allocation différentielle qui vient compléter, jusqu'à "hauteur" d'une somme fixée, nécessairement minimale, les ressources du bénéficiaire. Ceci entraîne bien sûr un minimum de contrôle, déclaration de ressources tous les 3 mois. C'est fou comme l'assisté est super contrôlé, cela fait rêver quand on apprend que certains dirigeants, PDG, arrivent à escamoter des millions, voire des milliards ! ... Alors que pour dix francs de trop perçus nous recevrons une lettre de mise en demeure. Il nous faudrait absolument suivre un stage de formation d'escamotage avec ces supermen de l'évasion monétaire.
Si par bonheur vous avez eu trois mois de chance avec des revenus vous permettant de sortir la tête de l'eau sans toutefois vous permettre une croisière exotique trois étoiles, vous resterez la tête sous l'eau les 3 mois suivants, votre droit au RMI étant calculé sur le trimestre précédent. Cela s'appelle" délai de carence. " ... »

En 1977, la maison qui employait Maryvonne Goarant ferme. A partir de cette date jusqu'à l'âge de la retraite (1993), Maryvonne va survivre, à force d'énergie, de luttes quotidiennes, pour élever son fils et lui permettre d'échapper à ce destin de misère.
Etre sans avoir, c'est le témoignage d'une femme indignée, révoltée, qui n'a cessé de se battre contre les incohérences du système d'aide aux exclus et contre l'indifférence des politiques.

Maryvonne Goarant ne s'apitoie pas sur son sort. Elle démontre l'absurdité des mesures prises, cherche des remèdes à ce mal français, dénonce une classe politique plus soucieuse de son propre bien-être que de résoudre ce fléau, mis en avant à chaque campagne électorale et oublié dès les résultats acquis !

Collection: L'HONNÊTE HOMME DU XX ÉME SIÈCLE